ANM - Association nationale des médiateurs


Formation
La médiation au service du dialogue social en entreprise

Du 20/10/2021 au 24/11/2021

Formation continue à distance
Intervenants
Aurelie MARLOIE
Bonjour à vous, Je travaille depuis 2009 dans le champ des conditions de travail et de la qualité relationnelle. Le réseau de l'Agence Nationale pour l'Amélioration des Conditions de Travail (Anact) m'a ouvert les bras en 2012 me permettant d'intervenir sur la prévention des risques/RPS, l'égalité professionnelle femmes-hommes et la Qualité de Vie au Travail. Diplômée en médiation dans les organisations en 2005 par l'Université de Poitiers, j'ai surtout contribué au développement du dispositif d'Appui aux Relations Sociales (Areso), à son animation et à la professionnalisation des intervenants-facilitateurs, en région puis au national. Parallèlement, à l'issue d'une formation en psycho-somatothérapie (2002-2006), j'ai accompagné des adultes, en individuel et en couples en séances de psychothérapie pendant 8 ans à Poitiers. En créant OKA en 2020, j?ai voulu embrasser pleinement ce sujet passionnant que sont les relations et le dialogue au travail, en créant notamment mes propres méthodes d'accompagnement avec rigueur, engagement et humanisme. Je m'inscris résolument dans l'Approche Centrée sur la Personne développée par Carl Rogers avec le PCAIF. Aujourd'hui, je concentre mes efforts à aider les acteurs d'entreprises à : - Dénouer et dépasser les tensions, les conflits (médiations) - Donner une place centrale à la parole et à la réflexion au travail (espaces de discussion) - Installer les conditions d?un dialogue social innovant et performant (Formations Communes) - Conduire des projets de transformation pour améliorer la qualité du dialogue et des relations au travail (conduite de projets) - Comprendre les (dys)fonctionnements relationnels (diagnostics) - Apprendre à composer avec la complexité, l?altérité (formations) Au plaisir de vous rencontrer, Aurélie Marloie
Améline MOREAU
Dans mon métier d'avocate, j'aime écouter mes clients et les accompagner ensuite pour trouver des réponses à leurs besoins et problématiques. J'aime aussi la négociation et tout ce qu'elle comporte de subtils, de non-dits, d'induits. C'est avec ce bagage que je me suis formée à la médiation en 2017 et que j'interviens depuis en qualité de médiateure, au service de personnes et d'organisations, toujours en gardant en tête d'accompagner l'émergence de communication, de solutions et d'avancements, le tout en utilisant des outils de "communication non-violente".
Planning
  • Le mercredi 20 octobre 2021 de 09h00 à 12h30
  • Le mercredi 24 novembre 2021 de 09h00 à 12h30
Descriptif

Cette formation, destinée aux médiateurs pas ou peu spécialistes des questions de dialogue social en entreprise, a pour vocation de les aider à mieux cerner le cadre, le fonctionnement et les enjeux des acteurs du dialogue social,dans la perspective d'identifier le rôle qu'ils peuvent jouer auprès d'eux. Ce format à distance intégre, entre les deux demies journées en groupe, un temps d'intersession qui permet aux stagiaires d'expérimenter, d'observer leurs pratiques et de les interroger à l'aune des apports réalisés en session. Les travaux proposés en intersession s'appuieront sur des outils d'analyse et de réflexion. - En option : 2 heures de retour d'expérience seront proposées pour les stagiaires volontaires en janvier 2022

Prérequis :  formation ou expérience de médiateur

Formation dispensée en français

Documentation
Merci de confirmer votre tarif

Si vous êtes adhérent•e et que vous souhaitez bénéficier du tarif Adhérent ANM, ou si vous disposez d'un identifiant et d'un mot de passe (par exemple si vous avez déjà effectué une commande sur le site de l'ANM), merci de vous connecter.

L'ANM sur Twitter

Lettre d'information bimensuelle de l'ANM n°111

6 avril 2024
Au fil des heures,
au fil des jours,
suivez notre actualité sur

Actualités

Référentiel de sélection des médiateurs à l'usage des juridictions administratives

Souhaitant s'assurer des qualités professionnelles des médiateurs désignés par les juridictions administratives, le Conseil d'Etat a réuni un groupe de travail pour réfléchir aux critères de sélection des médiateurs intervenant dans les litiges publics.

L'ANM a été représentée au sein de ce groupe de réflexion par Bertrand Maréchaux et Elsa Costa.

Trois orientations ont été retenues:

  • Le médiateur administratif doit avoir reçu une formation à la médiation. Le Conseil d'État dresse une liste non exhaustive des principales formations à la médiation.
  • Le médiateur administratif doit avoir une connaissance ou, du moins, être familier des spécificités du contentieux administratif. Cela implique une expérience en matière administrative ou une formation complémentaire de spécialisation.
  • Les magistrats prescripteurs de médiations restent maîtres de leurs choix et peuvent aussi bien désigner des personnes physiques que des personnes morales même s'ils sont encouragés à privilégier le médiateur "personne morale".

29 novembre 2022

Médiateur mis en place dans l'entreprise? Intérêt, enjeux et modalités de la médiation, par Valerie LASSERRE

28 novembre 2022

«La France est-elle une puissance médiatrice ?»

Par Tribune collective
Publié le 11/11/2022 à 11:11

FIGAROVOX/TRIBUNE - L'ambition affichée par le président de la République de faire de notre pays une «puissance médiatrice» se heurte à la conception très verticale de la diplomatie française, estiment les signataires de ce texte collectif, parmi lesquels le député Frédéric Petit, d'anciens ambassadeurs et diplomates.

En août 2018, le président français Emmanuel Macron évoquait devant les ambassadeurs de France réunis à Paris, son ambition de faire de la France «une puissance médiatrice». En France, les affaires du monde sont traditionnellement une prérogative de l'État et une fonction régalienne, voire un domaine réservé du président. Vus depuis Paris, les conflits se règlent essentiellement par la diplomatie et la coopération internationale. Dans cette conception/tradition, très verticale, il ne reste guère de place pour d'autres formes de médiation impulsées par les acteurs non étatiques de la résolution des conflits. Pourtant, dans un contexte international caractérisé par la multiplicité et la diversité des acteurs, la diplomatie de la paix gagnerait à ne plus être la seule exclusivité des États.

Les ONG de médiation mènent ce travail de facilitation des discussions à l'heure même où les diplomaties étatiques n'ont plus toujours, seules, la capacité de le faire, et que les organisations multilatérales montrent leurs limites.
Les signataires

Il est vrai que les conflits ont profondément évolué depuis ces vingt dernières années : insurrections djihadistes, guerre contre le terrorisme, conflits asymétriques, guerre informationnelle, retour de la guerre de haute intensité en Europe. Rares sont les périodes de l'histoire ayant connu une telle variété et complexité de conflits. Ces nouvelles conflictualités impliquent également de nouveaux acteurs. Il s'agit autant de ceux qui tiennent les armes que celles et ceux qui les subissent : communautés, groupes armés djihadistes, sociétés militaires privées, populations civiles, etc. L'irruption de ces acteurs non étatiques ne change pas seulement le visage de la guerre mais bouleverse la nature même des conflits et contribue surtout à déstabiliser profondément les sociétés.

Ces bouleversements de la guerre et de ses acteurs ont fait également émerger depuis une vingtaine d'années de nouveaux modes de résolution des conflits et de faiseurs de paix : la médiation, portée par des personnalités et des ONG.

La majorité des ONG de résolution des conflits intervient au niveau communautaire, en facilitant des réconciliations locales. Un nombre plus réduit d'ONG intervient à des niveaux plus politiques. Elles facilitent des accords entre groupes armés et gouvernements, entre mouvements d'opposition et pouvoir en place, etc. Les ONG de médiation mènent ce travail de facilitation des discussions à l'heure même où les diplomaties étatiques n'ont plus toujours, seules, la capacité de le faire, et que les organisations multilatérales montrent leurs limites.

Les ONG sont légitimes et utiles, alors même que les Nations unies sont contraintes à un certain immobilisme, prises dans les feux croisés des membres du Conseil de sécurité.
Les signataires

Les ONG de médiation sont toutefois suspectées de mener une diplomatie privée pour le compte d'intérêts politiques ou économiques cachés. Cette suspicion, liée à leur nécessaire indépendance, est particulièrement développée en France où l'intérêt du pays ne saurait être défendu par d'autres que des agents de l'État. Pourtant, les ONG de médiation sont principalement financées par des États qui ont fait de la paix et de la médiation une stratégie internationale et une marque de fabrique de leur diplomatie : Norvège, Suisse, Suède, Union européenne, etc. Ces diplomaties intègrent les actions menées par ces acteurs non étatiques, indépendants, transparents, aux méthodologies efficaces et basée sur une déontologie claire. Récipiendaires de financements publics, ces ONG rendent des comptes et sont astreints à des audits et des évaluations tout en défendant l'indépendance de leur action.

Elles ne font en réalité que mettre en pratique «l'obligation de règlement pacifique» prévue au chapitre 6 de la Charte des Nations unies, à l'instar des ONG des droits humains ou de développement qui se réfèrent aux droits universellement reconnus. Quel être humain devrait être privé de son droit à la paix ? Les ONG sont légitimes et utiles, alors même que les Nations unies sont contraintes à un certain immobilisme, prises dans les feux croisés des membres du Conseil de sécurité. Les diplomates eux-mêmes ne peuvent plus se déplacer librement en raison de l'insécurité. Dans ces circonstances, qui peut encore aller à la rencontre des membres des groupes armés et des acteurs de l'instabilité souvent considérés comme infréquentables ? Qui peut encore convier autour de la table tous les acteurs d'une crise, si ce ne sont les tiers indépendants que sont les médiateurs et les médiatrices des ONG ?

De nombreux États européens ont déjà amorcé cette approche consistant à intégrer les ONG de médiation dans leurs stratégies d'action en faveur de la paix. En France, l'intégration des acteurs non étatiques de résolution des conflits en reste pour l'heure à ses prémices. Ils agissent le plus souvent, à l'instar des organismes humanitaires, comme des prestataires de services aux populations confrontées aux crises.

Il est temps de structurer une capacité française de médiation autour de partenariats dynamiques entre diplomatie, ONG de médiation, élus et acteurs des sociétés civiles.
Les signataires

La loi du 4 août 2021 de programmation relative au développement solidaire et certains acteurs tentent de faire de «l'équipe France» une réalité sur le terrain. Toutefois, la marge de progression demeure immense. Ainsi, la diplomatie parlementaire peut constituer une force qui demeure embryonnaire et trop souvent limitée à des initiatives individuelles. Les parlementaires à l'instar des ONG ou de la coopération décentralisée, pourraient constituer des acteurs importants et influents du soft power français, forts de leur légitimité, expertise, et des liens de confiance noués loin des relations de pouvoir, souvent dans la longue durée.

Il est temps de structurer une capacité française de médiation autour de partenariats dynamiques entre diplomatie, ONG de médiation, élus et acteurs des sociétés civiles. Cela permettrait de constituer des pôles de réflexion, d'outils et d'acteurs qui puissent s'articuler ensemble et se coordonner plutôt que de s'opposer ou de s'ignorer. Ensemble, ils pourraient offrir une autre image de notre pays, lorsque la France est sollicitée ou en capacité d'agir. Plus qu'une puissance médiatrice, elle démontrerait une capacité à écouter, à accompagner et à soutenir l'autonomisation des acteurs et leur volonté de se responsabiliser. La France serait peut-être dès lors moins dans l'affirmation de sa puissance mais serait sans aucun doute mieux acceptée et bienvenue.

Signataires :
Gabrielle Planès, médiatrice, présidente de Promediation et de l'Institut de la médiation dans l'espace francophone (IMEF), Présidente d'Honneur de l'Association nationale des médiateurs (ANM)
Frédéric Petit, député MoDem des Français de l'étranger de la VIIe circonscription
Pierre Béliveau, Médiateur, directeur de l'Institut de la médiation dans l'espace francophone (IMEF).
Hugo Sada, ancien diplomate
Éric Blanchot, directeur général de Promediation
Christian Connan, ancien ambassadeur
Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre des Affaires étrangères de Mauritanie et ancien représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest





Lien vers l'article du Figaro

15 novembre 2022